Notes sur la conférence de Dany Dietmann à Peyneinade

Publié le par que-ferons-nous-de-nos-dechets.over-blog.com

Dany Dietmann : maire de Manspach (Alsace)
Président d’EPCI (Etablissement Public de Coopération Intercommunale)

pop ; environ 15 000hbts concernés – comm Porte d’Alsace

1/ En introduction de sa conférence, Dany Dietmann précise : nous ne parlons plus de déchets
(avec la connotation induite) mais de produits résiduels ménagers.
Il développe un historique et surtout une démarche.
Avec la notion de produits résiduels ménagers, en ISDND (Installation Stockage de Déchets
Non Dangereux), on peut envisager d’aller se servir dans quelques années ou décennies, avec
des avancées technologiques, dans ce qui devient une réserve de matières recyclables et non
plus une décharge.
La pesée embarquée : c’est une valeur ajoutée des gestes de tri.

2/ La démarche : tout ne se fait pas dans un même temps et surtout un projet ne
s’impose pas aux usagers.
La démarche part du terrain, en impliquant les habitants dans leur quotidien, en s’appuyant
sur éducation et culture.
Je prendrai comme exemple : la création d’un centre d’initiation à la nature et à
l’environnement, qui reçoit élèves, associations, habitants tout au long de l’année ; …abordant
la gestion d’un compost, trier et identifier les plastiques…qui permettent un lien étroit entre
pratiques et formation globale, car le domaine est complexe.

Les différentes étapes possibles pour réduire le contenu de la poubelle de l’usager, constituée
de produits qui partiront en ISDND :
- récupération des produits non ultimes
- réutilisation
- réemploi
- régénération
- recyclage
- compostage
- méthanisation

Remarque sur la valorisation énergétique : 1 tonne de produits brûlés, c’est 1 tonne de
CO2 émis et 1/3 de mâchefers qu’on n’aura bientôt plus le droit d’utiliser en matériau
de « comblement » (routes…).
Exemple du projet d’incinérateur de Mulhouse (cabinet d’étude Merlin) : on entre dans un
engrenage sans fin, car il faut de la matière à brûler, et si on tri, on diminue la quantité de
déchets donc, on augmente les coûts, ou on va chercher ailleurs….avec des transports….
Il y a donc, en plus des émissions toxiques, opposition totale entre les deux démarches.

En 91, un sondage avec 87% de réponses (ce qui est un succès !), après 1 an de réunions
d’informations, de débats et le début d’un processus en plusieurs étapes, avec la mise en place
de compostage individuel.
De 90 à 94, on passe de 375 kg/habts à 200 kg/hbts .
En 97, crise entre ceux qui trient et ceux qui ne trient pas.
La réponse, très intéressante, c’est l’organisation de débats communs pour cerner les causes,
les raisons. Les solutions se cherchent avec les acteurs-rices.
2010 : 78 kg/hbts

La pesée embarquée : comment valoriser le geste de tri/ comment inciter par une incidence
financière non négligeable?
TEOM : taxe d’enlèvement des ordures ménagères au prorata de la surface d’habitation
REOM : redevance d’enlèvement des ordures ménagères ; c’est la collectivité qui enlève et
perçoit
La pesée embarquée, dans ce contexte est une véritable incitation par l’économie qu’elle
engendre :redevance deux à trois fois moins élevée.

Les problèmes à aborder pour avancer vers des solutions de plus en plus satisfaisantes :
- comment les impliquer les activités commerciales ;
- comment consommer
- comment régler les problèmes sociaux : personnes âgées, handicapées…
- valoriser les geste de tri : redevance avec une composante fixe par foyer
- comment réduire l’éventail des incertitudes d’évaluation

Deux pistes importantes pour rester dans la démarche :
substituer à « population » « poids de produits résiduels ultimes » dans les contrats de marché

Ne plus signer de contrats d’approvisionnement pour l’incinérateur existant, pour les
déchetteries, ISDND,…
Ces deux engagements permettent de sortir d’une logique de contrats et de profits (avec
Veolia, Merlin et autres…) qui n’est pas compatible avec une démarche de gestion des
ressources et des produits résiduels ménagers.

Deux axes directeurs :
- une démarche avec les usagers
- une philosophie de l’utilisation des ressources

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