AVIS de l'association "Un cœur pour l'Ariane"

Publié le par que-ferons-nous-de-nos-dechets.over-blog.com

Observations concernant le nouveau PEDMA 06.

 

1° La poursuite de l’incinération.

Le PDEDMA de 2004, p.136, prévoyait la fin de l’incinération en 2018 :

« Les collectivités maîtres d’ouvrage des UIOM existantes de NICE et ANTIBES devront disposer de solutions de remplacement à ces UIOM à l’horizon 2015 pour Antibes et en 2018, au terme du contrat d’exploitation en cours pour l’usine de NICE. »

 

A la lecture du nouveau Plan qui nous est soumis, nous constatons :

 que l’incinération se poursuivra à l'Ariane au delà de 2020, avec comme base la quantité incinérée en 1997, soit 310.000 t/an.

 que les réseaux de récupération de chaleur pour le chauffage urbain seront étendus et la production d’électricité optimisée, ce qui pérennise le recours à l'incinération aux dépens d’énergies alternatives (solaire,etc.).

Cette option est inacceptable pour les riverains et pour tous les citoyens attachés à l’environnement.

 

 L’incinération disperse dans l’atmosphère près de 2000 molécules dont seulement 50 sont mesurées et très peu étudiées dans leurs conséquences sanitaires. En outre, les mesures sont suspendues durant les dysfonctionnements de l’usine d’incinération, ne permettant pas d’apprécier les conséquences réelles des arrêts et remises en route, ainsi que des incidents, sur la pollution et leurs conséquences éventuelles sur la santé.

 La quantité incinérée n’avait cessé de décroître ces dernières années, tombant sous le seuil des 300.000 t/an. L’augmentation de la quantité incinérée traduit un retour en arrière inacceptable qui se traduira par une hausse des rejets polluants.

 L’incinération produit de grosses quantités de gaz à effet de serre (800kg pour une tonne d’ordures incinérée). Elle contribue largement à l’effet de serre et au réchauffement climatique et devrait être abandonnée au profit de solutions alternatives moins polluantes.

 Le Plan, au lieu de faire valoir les intérêts environnementaux et sanitaires qui imposent un recyclage optimum, notamment des fermentescibles, renonce à l’ouverture d’un Centre de Valorisation Organique dans la Communauté Nice Côte d’Azur au prétexte que l’usine d’incinération n’est pas techniquement apte à se passer de ces déchets pour une bonne combustion ! Le Plan doit il servir les intérêts des populations et de l’environnement ou ceux des gestionnaires des UIOM ? Si l’UIOM actuelle est inadaptée à la composition nouvelle des déchets de notre poubelle, qu’on la ferme plutôt que renoncer à recycler ce qui pourrait l’être !

 

2° Le principe de « réciprocité ».

Ce principe, très présent dans le PEDMA précédent (p.107, etc.), doit être réaffirmé dans le nouveau Plan.

Il n’est pas acceptable que toute la chaîne du déchet soit concentrée en un lieu pour NCA : l’Ariane.

Outre l’UIOM (310.000 t/an) et le centre de tri SITA (107.000 t/an), NCA envisage l’implantation d’ECOPARC à l’Ariane qui ajouterait un centre de tri des déchets recyclables, des encombrants et la mise en balles des OM.

Cette option est inacceptable :

 Où est la « réciprocité » quand toutes les communes se déchargent de leur problème de déchets sur un quartier urbanisé ? Que nous offriraient elles en échange de leurs nuisances ? La gratuité de notre chauffage et de notre eau chaude sanitaire ? Non, nous les payons au prix du marché !

 L’implantation d’un centre de tri à proximité du lieu d’incinération ne peut que renforcer (cf supra) la tendance des exploitants à diriger vers l’incinération des déchets recyclables mais « bons combustibles » en raison des contraintes techniques des fours (déchets à faible pouvoir calorifique pour les fours à grille).

 La convergence de tous les camions de NCA vers l’Ariane entraîne une pollution routière accrue et des encombrements et risques d’accidents dans un quartier déjà fortement urbanisé et enserré dans la vallée du Paillon. Au total, le seul boulevard de l’Ariane devra supporter un trafic de 710.000 t/an lié aux déchets.

Le Plan doit donc prendre position sur cette implantation exclusive qui est contraire à une prise en charge citoyenne du déchet (qui impose une répartition de l’effort et des nuisances). Il doit réaffirmer clairement les principes de traitement de proximité et de réciprocité et se prononcer contre l’implantation du tri au pied de l’UIOM.

 

 

*  Association 1901 "Un Coeur pour l'Ariane", 12 chemin de la Tour, 06300 NICE.

** Conseil syndical des « Jardins de l’Ariane », 49 rue Guiglionda de Ste Agathe.

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G
<br /> Mettre un centre de tri près de l'incinérateur, cela paraît une bonne idée pour simplifier le trafic des camions,<br /> MAIS développer une telle concentration, traitant plus de la moitié du département, dans un secteur urbain aussi dense, c'est inacceptable !<br /> <br /> <br />
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